Les sujets relatifs à la prochaine élection présidentielle reprennent de plus belle dans les quotidiens, au détriment du procès du maire de Dakar Khalifa Sall, serpent de mer de l’actualité depuis quelques jours. Le quotidien Enquête, dont la Une évoque la "bataille de leadership" au sein de l’opposition, estime que l’ancien Premier ministre Idrissa Seck et l’ex-inspecteur des Impôts et Domaines Ousmane Sonko, leader de Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF-Les Patriotes), sont actuellement "en selle".
"El l’absence de Karim Wade et de Khalifa Ababacar Sall, Idrissa Seck et Ousmane Sonko déroulent leur plan d’action en direction de l’élection présidentielle de 2019", fait observer le journal. Il note toutefois que si le premier peut compter sur un "appareil assez important implanté dans le pays et des moyens non négligeables, le leader de PASTEF gagnerait à s’attacher le soutien d’un parti fort pour augmenter ses chances aux prochaines joutes électorales".
"Idrissa Seck est convaincu que Macky Sall ira au second tour" de la présidentielle 2019, ce qui fait que le leader du parti Rewmi "milite (...) pour des candidatures plurielles de l’opposition au premier tour", histoire selon lui de ne "pas tomber dans le piège de la candidature unique", rapporte le journal Le Quotidien. L’Observateur semble donner raison à l’ancien maire de Thiès, en reproduisant à sa Une des propos du président de la République. "J’ai une bonne longueur d’avance sur l’opposition", dit Macky Sall.
Et de renchérir, en première page du quotidien L’As : "Ces gens ne m’impressionnent pas". "Les piques assassines de Idrissa Seck contre le régime sont restées en travers de la gorge de Macky Sall", souligne pourtant le journal. Il signale que le locataire du palais de la République "a profité de la cérémonie de remise de financements aux femmes mareyeuses pour apporter la réplique au leader de Rewmi".
Par la même occasion, rapporte L’As, Macky Sall "a soldé ses comptes avec les membres de l’opposition qui, la semaine dernière, ont organisé une marche de protestation à Dakar". Macky Sall, également cité sur ce point par Vox Populi, enfonce le clou : "Nous sommes en train de faire des efforts dans tous les domaines. C’est pour cela qu’il y a beaucoup de bavardage. Ils -les opposants)- ne se voient nulle part".
Plusieurs autres journaux reviennent sur le procès pour malversations présumées du maire de Dakar Khalifa Sall, avec par exemple le quotidien Tribune présentant l’ancien ministre d’Etat Mbaye Ndiaye en "sauveur" inattendu de l’édile de la capitale. Mbaye Ndiaye "a confirmé ce que Khalifa Sall a toujours soutenu depuis le début du procès : la nature politique des poursuites.
Pour le ministre d’Etat, le maire de Dakar a refusé de rejoindre le camp du pouvoir, ce qui lui vaut tous ces déboires judiciaires", écrit Walfquotidien. Le procès de M. Sall, débuté le 14 décembre dernier et qui a été marqué par plusieurs renvois, a été à nouveau "suspendu jusqu’au 15 février prochain", renseigne le journal relevant à son tour que les débats de mardi ont été marqués par une projection d’une vidéo dans laquelle le ministre d’Etat Mbaye Ndiaye "a fait des aveux troublants sur les déboires judiciaires du maire de Dakar".
Tribune assure que dans ce document, M. Ndiaye "certifie la thèse du complot", mettant ainsi de l’eau dans le moulin de Khalifa Sall et ses avocats, qui n’ont cessé de soutenir que cette affaire relève de la politique et de l’ambition du président Macky Sall d’éliminer un adversaire potentiellement dangereux, en particulier en perspective de la présidentielle 2019.
"Au quatorzième jour du procès du maire de la ville de Dakar, Khalifa Sall et ses co-prévenus, la défense a produit deux éléments sonores de déclarations du ministre d’Etat Mbaye Ndiaye et du leader du parti Bokk Gis Gis, Pape Diop, ancien maire de Dakar, qui ont failli créer des incidents à l’audience", rapporte Sud Quotidien. "Donnant son avis sur les propos desdits responsables politiques, ajoute le journal, Khalifa Sall a soutenu que ces deux éléments viennent confirmer que ce +procès est politique+, que les fonds politiques ont toujours existé et qu’ils ont toujours servi aux populations".
"Le déballage continue", constate Direct Info. Pour le reste, le quotidien national Le Soleil, se faisant l’écho de quatre auditeurs internationaux, assure que le fichier électoral sénégalais "est fiable à plus de 98%", avec une marge d’erreur comprise "entre 1,2 et 1,9% sur un volume de six millions deux cent mille électeurs". La Cloche, dernier né des quotidiens, parle d’une "guerre" pour la présidence du Conseil économique, social et environnemental (CESE),
à un mois et demi de la fin du mandat de Aminata Tall dont le poste intéresserait l’ancienne Première ministre Aminata Touré, alors que l’ex ministre Mbaye Ndiaye serait "à l’affût". Un dernier sujet d’importance alimente l’actualité, celui relatif à la préparation et à la participation du Sénégal au prochain Mondial, prévu en Russie. Vox Populi annonce à ce sujet que la Fédération sénégalaise va allouer "7,1 milliards" aux Lions, un budget de campagne dévoilé par son président, Me Augustin Senghor. BK/PON
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